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Bévues de presse

pour un vrai débat sur le maljournalisme

10 octobre 2005

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Lire d'autres approches sur d'autres cas de maljournalisme dans :

 

Lecordelier.com

(avec une sélection de ce site-ci)

Le blog de G.Ponthieu

Acrimed

Media-ratings

OFM

Aqit

... sans oublier bien sûr CJR

(Columbia Journalism Review,

sans équivalent en France)

 

Autres sites qui méritent le détour :

Le grain de sable

 

Sauce piquante

(le blog des correcteurs du Monde.fr)

 

Les cailloux d'Eric Dupin

 

Les médiaboliques de

Laurent Dupin

 

Versac

 

Stalker

(le site de la mal-littérature)

 

La Méduse

(site suisse)

Plus sur ce qui suit dans Bévues de presse

ou bien en cliquant ici

 

... La nouvelle formule du Figaro et ses reportages rétrécis comme sa maquette? Exemple de dopage journalistique dans son premier numéro, avec un article de Une sur l’entrée de la Turquie en Europe. La presse française s’émeut davantage face aux cas similaires dans le tennis ou le cyclisme!

... Les désastres causés par l'ouragan Katrina ont mis à nu la vulnérabilité et la pauvreté d'une grande partie de la population états-unienne. Or «dans n'importe quelle ville de France, le chaos serait total» également, après une catastrophe climatique comparable, note justement Le Stalker.

... Quant aux morts provoquées par Stan en Amérique centrale, elles remettent en mémoire les mensonges pseudo-ethiques de la presse franco-française peu après l'ouragan Mitch au Honduras. Un scandale journalistique provoqué par les sur-réactions à un reportage de Nicolas Poincaré, et développé dans Bévues de presse uniquement.

... Le Venezuela de Hugo Chavez finance Le Monde diplomatique à travers des encarts publicitaires de sa compagnie pétrolière nationale. Est-ce plus grave que l'emprise de quelques industriels sur de nombreux journaux français? Pourquoi n'y a-t-il pas de débat sur ce thème dans ceux qui se disent indépendants?

... Quelques lettres parfois acerbes, avec des vagues menaces de procès, ont répondu à des critiques exposées dans ce site. Celles de trois rédacteurs du Point, de Valeurs actuelles et d'un journal affilié au Monde figurent ici. Elles sont plus ou moins courtoises mais ont surtout un trait commun: le refus de contre-argumenter sur la base des faits et de remettre en cause certaines habitudes journalistiques. Ce débat semble d'autant plus difficile que les thèmes traités dans ce site ne sont dans l'ensemble pas couverts par les médias traditionnels.

... Les journaux aveuglés par leur corporatisme et leur chauvinisme, de l'information sur Florence Aubenas aux nouvelles de Tony Parker.

... Le discours univoque et élogieux sur Albert Londres, un bien curieux modèle du journalisme français.

La catastrophe de Tchernobyl, les autorités françaises coupables et la presse irresponsable selon un reportage d'Envoyé spécial.

... La mise en place de la fonction de médiateur dans la presse régionale: supercherie journalistique ou début de courbe d'expérience?

... La hargne contre Benoît XVI et la tristesse pour la mort de Jean-Paul II, transformée en détresse par des journalistes dopeurs d'information-émotion.

... Les sarcasmes au sujet de Direct 8, la chaîne de TNT du groupe Bolloré, contrastent avec les silences sur la médiocrité du dernier news magazine lancé en France.

... L'intervention de José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, à l'émisson 100 minutes pour convaincre sur France 2, reportée sur pression de Jacques Chirac. La télévision publique française est-elle celle d'une République bananière? Une inforexie qui commence avec l’autocensure sur le maljournalisme.

... Une grande partie de la presse française est contrôlée par Serge Dassault depuis la mi-2004. Le Figaro et L'Express risquent-ils de ressembler à Valeurs actuelles, qu'il détenait déjà? Probablement pas, avec Nicolas Beytout et Denis Jeambar à leur tête. Mais l'inquiétude, notamment celle exprimée par l'Observatoire français des médias, reste de mise.

... La fin de l'ère Edwy Plenel au Monde ne signe pas la fin des révélations tronquées de la presse française. Le dopage d'informations, comme L'Express avec un ouvrage sur BHL, ou bien le journalisme impressionniste à la Eric Laurent, sont toujours si peu remis en cause. On attend aussi les excuses des journalistes "d'investigation" qui ont fauté, de l'affaire Baudis-Alègre à celle des faux pédophiles d'Outreau.

... La réorganisation du contenu de deux grands quotidiens méridionaux, La Provence et Le Midi Libre, constitue des progrès indéniables, pour l’un des deux du moins. Mais ces changements mettent également à nu des retards et des refus de se mettre en cause persistants.

... Peut-on parler de mal info sans mentionner le maljournalisme... et sans commettre une imposture? Pour Le Monde, Libération et France Inter, oui, curieusement.

... Plus de 60 ans après la libération du camps d'Auschwitz, le négationisme version Le Pen refait la Une des journaux. Les mêmes supports ignorent pourtant des commentaires également ignominieux sur la Shoah, écrits par un auteur "bien pensant".

... Contrairement aux affirmations d'un Ignacio Ramonet dans Le Monde diplomatique, beaucoup de sites Internet sauvent la face du journalisme français. Il faut notamment lire le blog du stalker pour pouvoir disposer d'une critique digne de ce nom de ladite biographie de BHL artificiellement promue par L'Express.

... François d’Orcival, élu à la présidence de la Fédération nationale de la presse française (FNPF). Une conception du journalisme qui n'a rien d'exaltant pour la profession.

... Il y a de nombreux bats sur la presse, partout en France. Mais certaines questions essentielles y sont occultées dans les médias. Exemple.

... La crise de la presse quotidienne française est couverte par les journaux. Mais une des principales causes de ce marasme est occultée.

... Pierre Péan, Philippe Cohen et Fayard ont finalement accepté de ne pas poursuivre la bataille pour leur essai La Face cachée du Monde. Cela leur permet d'occulter un autre scandale journalistique: faute de "biscuits" pour défendre un livre souvent malsain qui posait quelques questions légitimes, ils ont signé leur Accord de Munich avec le duo Colombani-Plenel.

... Télérama fustige lourdement la couverture médiatique du conflit irakien par ses confrères américains. Leurs révélations sur les actes de torture et d'humiliation perpétrés par leur armée en Irak, démentent les accusations du magazine culturel. La partialité et l'amateurisme de cette enquête en dit davantage sur le laisser-aller dans la presse française. More in English

 

Présentation de Bévues de presse

La qualité du journalisme français préoccupe moins que celle de la malbouffe. La médiocrité des reportages parfois publiés par des journaux respectés devrait pourtant faire l’objet de débats aussi suivis. Une comparaison avec des quotidiens régionaux étrangers invite aussi à s'interroger sur quelques déficits propres à la France profonde en terme de communication citoyenne. Or, la «malpresse», la «malinformation» n'intéressent pas vraiment les intellectuels, sociologues et autres médiologues, si ce n'est pour émettre des jugements d'une banalité pathétique. De même avec les traités de déontologie ou d'éthique, ou les proclamations pour la liberté d'expression. La crédibilité des médias fait l'objet de dossiers dans certains magazines de temps en temps, mais ceux-ci mentent sur leur profession en évitant les questions qui fâchent. Le Nouvel Observateur l'a illustré de façon spectaculaire avec son dossier sur «la face cachée du journalisme» (cliquer ici).

Bévues de presse est le fruit d’observations empiriques, effectuées sur plusieurs années après des études à l'école de journalisme de Columbia. Il s'agit surtout d'une proposition de débat, à partir d'articles décortiqués factuellement, quelles que soient les opinions exprimées. Il s'attaque au manque de professionnalisme dans - et non pas «de» - la presse française, dans des rédactions qui peuvent à la fois faire preuve d'excellence ou de calamité journalistique. Comme le montrent certains textes également présentés sur ce site "maljournalisme", le manque de moyens accordés aux journalistes ne suffit pas pour expliquer cette différence de qualité.

Il faut ausculter les défauts de la presse au même titre que ceux de l'éducation, de la santé, de la justice, du cinéma. Et ne pas les confiner dans des domaines propres à la «presse people», comme l'accueil fait à l'essai Bien entendu c'est off de Daniel Carton l'a montré (témoignage plus riche qu'un simple scoop sur un enfant de Giscard ou sur le microcosme). Des attaques trop personnelles, comme celles de La face cachée du Monde (Pierre Péan et Philippe Cohen) contre le binôme Plenel-Colombani, ne permettent pas, non plus, de lancer un débat serein sur la qualité de l'information en France. Des reporters travaillent de façon autant si ce n'est plus critiquable chez des confrères du Monde, mais personne ne l'a relevé...

Débattre sur le maljournalisme permet de mieux comprendre la crise de la représentation illustrée par l’échec de Lionel Jospin face à Jean-Marie Le Pen, lors des élections présidentielles de 2002. Un mal français perceptible avec la coupure entre France d'en haut et d'en bas si chère au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, et dont les journaux sont responsables eux aussi. Mais la presse n'a toujours pas tiré les leçons de ce 21 avril 2002, imputant avant tout à la classe politique les décalages entre pays réel et pays officiel.

Le soutien à Saddam Hussein d'une bonne partie de la population française durant la guerre d'Irak, aussi indigne pour notre démocratie que l'ampleur du vote Le Pen, devra également faire l'objet d'interrogations à travers la critique des médias. Sous couvert de pacifisme, des journaux parisiens ont autant pratiqué la désinformation que certains tabloïds guerriers anglo-saxons, en effet, en publiant des articles caricaturaux.  L'hebdomadaire Marianne, par exemple, en décrétant l'enlisement de l'équipe Bush durant les bombardements sans se baser sur un reportage rigoureux, a été aussi simpliste que The Sun dans ses attaques contre Jacques Chirac. A une différences près, toutefois: on sait le journal britannique populiste, excessif, et il est déjà amplement - et justement - critiqué en France. Dénoncer le maljournalisme qui affecte directement les Français nécessite plus de courage et de pertinence.

La critique des médias américains a pris une dimension suspecte avec l'essai Black list, sur la censure aux Etats-Unis. Certes, le scandale du bidonneur du New York Times, Jayson Blair, a justement choqué en France. Mais nos journaux ou nos émissions restent silencieux sur des "bévues" du même ordre qui nous concernent plus. Par exemple, bien avant les explications détaillées du NY Times sur le cas Jayson Blair, le quotidien Libération s'est séparé d'un de ses journalistes dans un silence assourdissant. Il avait bidonné des reportages lui aussi, sans qu’on en connaisse la gravité. C’est passé inaperçu grâce à l’omerta qui règne dans la presse française. Le Nouvel Observateur évoque à demi-mot ce cas dans son dossier sur la critique des médias, sans développer (*).

Nos journaux se montrent incapables de faire des investigations aussi approfondies que le New York Times avec ses propres fautes. Pourquoi, par exemple, le journaliste Bernard Poulet, auteur d’un essai récent sur Le Pouvoir du Monde, a attendu 2003 pour dénoncer les faux exploits d’Edwy Plenel avec l’affaire du Rainbow Warrior? (**) Pourquoi la presse française compte des rédacteurs qui manquent de rigueur, y compris parmi les lauréats du prix Albert Londres, sans provoquer d'indignation?

La surmédiatisation des couacs du journalisme américain dans un pays où la presse n'a pas assez le courage de contrenquêter sur ses propres laisser-aller, rappelle une histoire qui se racontait à la fin de la guerre froide :  Un Soviétique confie à un Américain que l'URSS est plus démocratique que les USA. Son interlocuteur rétorque: «Oui mais nous, nous pouvons manifester contre le Président devant la Maison blanche». Le Soviétique: «Nous aussi nous pouvons protester contre Ronald Reagan devant le Kremlin, avec l'aide de la police en plus!»

Les niveaux de liberté sont comparables en France et aux USA, mais question dénonciation des mauvaises pratiques journalistiques, nous sommes encore en retard de quelques étapes. Bévues de presse et les débats sur les thèmes qui y sont soulevés devraient en constituer une.

(*) Le Nouvel Observateur du 30 octobre 2003. C’est en consultant ce site que l’hebdomadaire a entendu parler de ce cas, curieusement.

(**) L’ex-journaliste d’investigation du Monde s’est rendu célèbre par un scoop, celui de la «troisième équipe» qui aurait fait exploser le navire de Greenpeace. Pour Bernard Poulet, un initié dans cette histoire qui date de 1985, Edwy Plenel n’en avait pas la preuve.

 

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La dernière mise à jour de ce site date du 10-10-2005